Auteur : Esther Gagneux
L’Internet des Objets et la COP21
Se tient actuellement la COP21 à Paris, au Bourget, du 30 novembre au 11 décembre 2015. Les grands enjeux de la réduction des gaz à effet de serre sont connus de tous.
Le cabinet AT Kearney, cabinet de conseil en stratégie spécialisé dans la résolution de problèmes complexes, a effectué cette année une étude sur l’impact des objets connectés sur l’émission des gaz à effet de serre, dans le cadre de la COP21.
Transition énergétique et transition digitale vont-ils de pair ?
Qu’est-ce que les objets connectés peuvent apporter à la transition énergétique ?
Selon les calculs du cabinet ATKearney, l’Internet des Objets pourrait permettre à la France de réaliser 18% de l’objectif de réduction de gaz à effet de serre d’ici 2030, sans changement de mix énergétique ou de mode de consommation. En effet, il permettrait d’économiser l’émission de 18 millions de tonnes de CO2 d’ici 2025. La France s’est engagée à réduire les gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030.
La production de données sur la consommation d’énergie en temps réel, grâce à l’installation de capteurs dans les maisons, les véhicules, les réseaux d’électricité, encourage les économies d’énergie et contribue donc à réduire les émissions de CO2.
Les transports
L’Internet des objets aurait un impact notamment dans les transports : 44% des réductions d’émissions seraient réalisées dans le domaine de la mobilité, selon le cabinet ATKearney.
Dans les transports, les réductions d’émissions peuvent être liées par exemple au co-voiturage ou à la réduction des embouteillages à travers des applications sur téléphone.
L’auto-partage permettrait d’économiser à lui seul 3,7 millions de tonnes de CO2, grâce à la mutualisation des voyages via des plateformes d’auto-partage.
Les réductions d’émissions de gaz à effet de serre grâce aux objets connectés dans le domaine de la mobilité peuvent avoir lieu autant pour ce qui est de la route, du rail ou de l’aérien.
Les villes
L’éclairage public des collectivités pourra être adapté aux besoins. Il est possible grâce à toute la data analysée de gérer le « comportement » environnemental de la ville.
Lyon est une ville pionnière en termes de réduction des gaz à effet de serre grâce aux objets connectés. Elle a en effet mis en place Optimod, une plateforme intégrée d’innovation sur la mobilité urbaine et de coopération public-privé sur les systèmes de transports intelligents en milieu urbain, qui réunit des acteurs publics (CNRS, ADEME) et privés (Orange, IBM, Renault). Une plateforme d’informations centralise toutes les données de la mobilité, ce qui permet de diffuser en temps réel des informations fiables, pour trois grands services :
- La prédiction de trafic à une heure donnée
- Un navigateur urbain sur téléphone mobile
- Un navigateur pour le fret urbain et un outil d’optimisation des tournées de livraisons en ville.
- énergie : réduction de la consommation, limitation de l’impact environnemental
- sécurité : surveillance à distance, enregistrement des entrées, détection des intrusions
- divertissement : contenu disponible en tous lieux, multi-écran, commande à distance
- domotique : détecteurs d’incendie, réfrigérateur connecté, chauffage à distance