Les femmes, Internet et l’informatique : Constats d’inégalités et pistes de valorisation en France
Auteure : Charlène Veillon et Sandrine Baslé, publié le 27 septembre 2021
Le 2 juillet dernier se déroulait le VIe Forum mondial pour les Apprentissages tout au long de la vie, organisé par le CMA (Comité Mondial pour les Apprentissages) sous le patronage de L’UNESCO et de la Commission européenne. Ce forum, dédié à l’épanouissement personnel et professionnel durable, abordait dans son panel la question de l’égalité femmes-hommes, et plus précisément la thématique des femmes et du numérique.
Après une intervention d’Anne Nègre, présidente de l’University Women of Europe et vice-présidente en charge de l’Egalité au Conseil de l’Europe, qui constatait chiffres à l’appui les inégalités salariales européennes de fait entre les femmes et les hommes1, Sandrine Baslé, consultante spécialisée dans la formation professionnelle et dirigeante de la société Qualiview, prenait la parole sur le double sujet de la « Visibilité / Invisibilité des femmes sur Internet » et de « La place des femmes dans les métiers de l’informatique » en France.
Très sensibilisée au triptyque « femmes-Internet-informatique » de par ses diverses activités au sein du réseau Cyberelles2 ou en tant qu’ancienne présidente France pour l’ONG Business & Professional Women3, Sandrine Baslé a écrit plusieurs articles faisant le constat des inégalités hommes-femmes dans le digital et proposant des pistes de valorisation à mettre en place en France dans le monde du numérique4.
I- Invisibilité des femmes sur Internet ?
Constats
D’après Sandrine Baslé, le problème n’est pas tant l’activité des femmes sur Internet que les violences qu’elles y subissent et qui les briment. C’est le cyber-environnement qui est en réalité hostile pour les femmes, et qu’il est urgent et nécessaire de remodeler pour lutter contre les inégalités.
En effet, dès 2001, 40% des internautes français étaient des femmes, d’après Médiamétrie. Aujourd’hui, elles sont quasiment aussi nombreuses que les hommes, mais 73% des femmes déclarent avoir déjà été victimes de violences en ligne, selon l’Organisation des Nations Unies5. A ces violences (insultes, harcèlement, social bashing…), s’ajoute une autre sorte d’agression plus pernicieuse : l’impunité des auteurs souvent couverts par l’anonymat des profils sur les réseaux sociaux, ou même le manque de réactivité desdits réseaux qui devraient, selon la loi, jouer leur rôle de modérateur des messages. Citons l’exemple des mauvais élèves Twitter, Facebook et YouTube. Le Haut conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes estime que 92% des messages n’y sont pas modérés6. Cet état de fait nuit au droit fondamental des femmes (ou des minorités) de s’exprimer librement, sur un pied d’égalité, et participe à une autocensure des femmes à la fois consciente (peur des moqueries et du harcèlement) et inconsciente (ancrage dans les mentalités qu’il vaut mieux ne pas s’exprimer pour ne pas provoquer les hommes).
Les femmes ont également du mal à percer sur les réseaux sociaux en général. A la peur d’être jugée ou menacée, se mêle le fait qu’il existe peu de rôles modèles pour les plus jeunes, ce qui entraîne une crise de légitimité et moins de vocations (ou du moins, la peur de se lancer dans un milieu que l’on considère comme l’apanage masculin). Par exemple, dans le classement par fréquentation des 25 premières chaînes YouTube, deux seulement ont été créées et sont animées par des femmes (Le Monde des Titounis et L’Atelier de Roxane)7. Un autre frein serait la surmédiatisation des « youtubeuses beauté » : difficile d’échapper sur Internet à ce modèle dominant qui peut vite devenir réducteur.
Pistes et solutions
Il existe déjà des lois en France visant à protéger les internautes de tout harcèlement, et notamment du sexisme ambiant et des comportements abusifs liés au net8. « Menaces directes ou indirectes de violences physiques ou sexuelles ; attaques visant un ou plusieurs aspects de l’identité ; harcèlement ciblé ; atteintes à la vie privée telles que le « doxing » (mettre en ligne des informations personnelles d’un tiers pour lui porter préjudice) ; partage d’images intimes ou à caractère sexuel sans le consentement de la personne concernée… »9. Mais ces lois ne sont malheureusement pas toujours correctement appliquées, notamment par les grands noms des réseaux sociaux. Certains de ces réseaux avancent l’argument que la modération des messages serait une atteinte à la liberté d’expression. D’autres plaident la bonne foi, estimant qu’il est simplement difficile de trancher entre ce que l’on pourrait appeler « de la grivoiserie » et de l’obscénité sexiste. Le Haut Conseil à l’Egalité préconise de s’inspirer de pays comme l’Allemagne qui, en octobre 2017, a promulgué une loi déléguant à Facebook, Twitter et YouTube un droit de censure sur les contenus publiés par leurs utilisateurs. Ces réseaux sociaux doivent agir dans les 24 heures qui suivent la réception d’une plainte. En cas de non-respect de la loi, le gouvernement allemand peut prononcer des amendes très salées à l’encontre des réseaux sociaux10.
Outre l’impact de l’éducation scolaire et familiale pour sensibiliser et mettre fin aux préjugés, les meilleures pistes de solution pour faire évoluer les mentalités se trouvent dans les actions individuelles et collectives, par exemple des associations. Le collectif « Les Internettes » a ainsi été créé en 2016 en réponse à cette inégalité de visibilité. « Il réunit, valorise et encourage les créatrices de vidéos sur le web, notamment sur YouTube. Il accompagne les créatrices via un cycle de masterclass, met à leur disposition un espace d’échanges en ligne, intervient dans l’espace public autour des questions de création féminine, et fait découvrir tous les jours au grand public une vidéo d’une Youtubeuse sur sa page Facebook11 ». L’association « Girlz In Web » agit quant à elle pour la visibilité des femmes sur Internet par le biais d’organisations d’événements. Son objectif principal est la promotion et la valorisation des femmes dans le numérique et les nouvelles technologies informatiques12 pour lutter contre les inégalités.
Enfin, être solidaire des victimes pour inverser le camp de la peur – on peut penser à l’impact viral de mouvements sociaux sur le net comme #MeToo – et ainsi mettre fin à l’attentisme coupable latent de notre société, semble le plus logique des conseils à appliquer pour aider au développement sécuritaire des femmes sur le net. Les réseaux féminins et mixtes d’entraide sont à ce titre autant précieux que nécessaires, et constituent une première étape importante vers une prise de conscience plus globale du problème de la visibilité des femmes sur la toile.
II- Les métiers du numérique en France : quelle mixité ?
Sous-représentation des femmes dans le monde de l’informatique
En 2016, en France, seulement 33% des emplois liés à l’informatique étaient occupés par des femmes, selon l’Observatoire des métiers du numérique, de l’ingénierie, du conseil et de l’évènement (OPIIEC)13. En 2018, le numérique ne comptait plus que 27,4% de femmes dans ses effectifs contre 46,8% tous secteurs d’activités confondus. L’inégalité se creuse encore lorsque l’on s’attache aux profils les plus techniques : 20% seulement des ingénieurs et cadres d’études sont des femmes, et seulement 16% des techniciens en informatique. Sur l’année scolaire 2018-2019, seuls 18% des étudiants des établissements membres de Talents du Numérique à niveau Bac+5 étaient des étudiantes14. Ces chiffres se comprennent mieux si l’on sait que selon les sondages, 36% des fillettes âgées de 7 à 10 ans estiment qu’informaticien est plutôt un métier de garçon15. Ce que les conseillers d’orientation ont longtemps négligé de rectifier, puisque l’idée reçue veut que « les femmes n’aiment pas l’informatique ! » Les stéréotypes ont la vie dure, ils impactent les choix de carrière et les comportements des femmes vis-à-vis du numérique et d’Internet dès la scolarité primaire.
Pourtant, si l’on se penche sur l’histoire des métiers du numérique et du net, de nombreuses femmes ont été des pionnières. « Ada Lovelace [1815-1852, pionnière du programme informatique, NDLR], c’est un peu la Marie Curie de l’informatique… On croit qu’elle est la seule ! Or c’est une contribution parmi d’autres […]. L’informaticienne Grace Hopper a, par exemple, inventé le premier compilateur et le langage COBOL dans les années 50. Elle a eu l’idée d’inventer un traducteur, qui traduirait un langage relativement compréhensible et accessible en langage machine. Sa contribution est essentielle en programmation […]. On peut également citer Roberta Williams, une informaticienne qui a beaucoup compté dans les débuts des jeux vidéo, ou Stephanie Shirley, informaticienne pionnière et entrepreneuse… »16 Sans oublier Hedy Lamarr (1914-2000), à l’origine d’un système de communication dont la technologie sera reprise par la suite pour communiquer avec les navettes spatiales, dans les mobiles et le wifi ; Joyce Weisbecker (1958), première développeuse indépendante de l’histoire du jeu vidéo ; ou encore Margaret Hamilton (1936), informaticienne qui a conçu le système embarqué du programme spatial Apollo. Ainsi, « de 1972 à 1985, le secteur informatique était la deuxième filière comportant le plus de femmes ingénieures au sein des formations techniques17 ». Ensuite, « l’exclusion des femmes s’est produite avec l’apparition de la micro-informatique, qui a été pensée à l’époque pour une cible essentiellement masculine, celle des cadres18 ». Aujourd’hui, le secteur peine à attirer les femmes contrairement aux autres filières de l’ingénierie, et donc les inégalités se creusent.
L’inégalité, une fatalité ?
Durant son intervention, Sandrine Baslé s’est appuyée sur l’exemple d’une jeune développeuse informatique back-end, Lucille, interviewée par ses soins en 201819. Lors de l’entrée de Lucille à l’école d’ingénieurs en informatique Epita, où elle a passé 5 années, les préjugés étaient très présents. « Tu n’y arriveras pas car tu es une fille. Les filles ne savent pas développer », entendait-elle. De fait, les filles représentaient à peine 7% des élèves de l’école, de quoi apporter de l’eau au moulin des détracteurs. Le bruit courait également qu’il était plus facile pour une fille d’entrer à l’école juste par respect d’un quota minimum d’intégration. Bref, tout était fait pour dévaloriser la place et les compétences des femmes dans ce secteur, à la fois lors des études, mais aussi face aux clients à qui Lucille, par exemple, devait presque prouver qu’elle était bien développeuse back-end. Pour Lucille, pas de secret : s’il y a peu de filles développeuses, c’est qu’elles ne sont pas encouragées et soutenues pour le devenir. Dans son cas comme souvent pour les rares femmes empruntant ce parcours, ce n’est pas l’école ou bien un conseiller d’orientation qui a influencé leurs études, mais un proche ou un membre de la famille (son père, informaticien chez IBM, pour Lucille). Preuve que l’Education nationale en France est loin d’encourager suffisamment l’accès des femmes au numérique. A ce titre, le rapport de février 2020 du Conseil national du numérique préconise le développement d’une culture digitale responsable, où l’éducation scolaire devra jouer un rôle essentiel dans l’essor d’une égalité de l’accessibilité aux ressources et aux métiers du numérique20.
Sensibiliser pour valoriser
C’est donc bien par l’éducation qu’au moins une partie de la solution à cet état d’inégalité dans le monde informatique doit passer. Aussi, afin de sensibiliser les écoles, mais aussi les organismes de recherche et les entreprises à ces problématiques, « pour qu’ils aient les clés pour développer une culture plus inclusive à l’égard des femmes », des formations à distance de type MOOC se sont créées, à l’image du MOOC « Mixité dans les métiers du numérique », lancé en mars 2018, gratuit et libre d’accès sur la plateforme Internet FUN21. Des programmes sont aussi de plus en plus proposés dans les organismes professionnels, à l’image de Syntec Numérique, qui promeut depuis 2011 le programme « Femmes du Numérique » qui a pour objectifs de « représenter et animer le réseau des femmes dans le secteur du numérique ; faire connaître et promouvoir l’attractivité des métiers du numérique ; encourager et favoriser les carrières féminines dans le numérique et aider les femmes dans ces métiers en coopération avec les adhérents du Syntec Numérique22 ».
L’autre pan de la solution pour faire évoluer les mentalités et développer la mixité dans les métiers du numérique se trouve dans les diverses actions menées par des réseaux de type Cyberelles ou Femmes@Numérique. Créée sous le haut patronage du secrétariat d’État chargé du numérique et accueillie depuis 2018 au sein de la Fondation de France, Femmes@Numérique regroupe plus de 50 associations qui partagent la même ambition en faveur de la féminisation des métiers liés à l’informatique et sur Internet23. Cette coalition contre les inégalités femmes-hommes vise à soutenir et financer les actions favorisant la parité dans les métiers du numérique. « La fondation et ses membres sont particulièrement attentifs à la sensibilisation des jeunes filles en milieu scolaire comme de tout l’écosystème éducatif (famille, parents, enseignants, conseillers d’orientation…) ainsi qu’à la formation professionnelle et à l’accompagnement des femmes en reconversion24 ».
Malgré une mobilisation de plus en plus forte, le changement vers une plus grande mixité dans les métiers du numérique et une baisse de la cyberviolence faite aux femmes sur les réseaux se fait attendre. Ce sera un enjeu politique et social majeur des années à venir, qui devra s’appuyer tant sur la loi et le système éducatif, que sur notre esprit de solidarité. Il faudra parvenir à faire pression sur les réseaux sociaux, et apprendre à valoriser les femmes qui occupent des métiers dans ce secteur. Mais n’oublions pas non plus que la place des femmes dans le numérique varie selon les pays, faisant de la question de la mixité d’emploi un sujet complexe à la fois culturel et social, allant bien au-delà du stéréotype de la femme nulle en informatique : « En Inde ou en Malaisie par exemple, l’informatique est un métier “pour les femmes”. Tout est ainsi une question de point de vue, et non une question de compétences innées… »25
Sources :
- Quelques chiffres cités par Anne Nègre concernant la question de l’égalité salariale homme-femme en Europe aujourd’hui :
Une femme travaille gratuitement plus de deux mois par an comparée à un homme.
74% des parlementaires européens sont des hommes.
La France vit ces inégalités de faits. Mais certains pays européens agissent légalement pour lutter contre cet état. Ainsi l’Islande a créé une loi faisant de toute inégalité salariale une infraction. - https://www.cyberelles.com/ Association créée en 2001 par des pionnières du digital, avec comme mission d’être un réseau d’entraide et de solidarité au féminin. Cyberelles a pour mission le développement et la réussite des femmes entrepreneuses travaillant ou passionnée par le digital.
- http://www.bpw.fr/fr/accueil
- Articles de Sandrine Baslé :
Accession au pouvoir : les femmes sont leurs propres ennemies: http://www.larevuedudigital.com/accession-au-pouvoir-les-femmes-sont-leurs-propres-ennemies/ (Publié le 14 juin 2018)
Lucille : “je dois répéter que je suis développeuse back-end pour que l’information passe” : http://www.larevuedudigital.com/lucille-developpeuse-back-end-je-dois-le-dire-plusieurs-fois-pour-que-linformation-passe/ (Publié le 27 avril 2018)
Les femmes doivent prendre la parole sur le web par la vidéo: http://www.larevuedudigital.com/les-femmes-doivent-prendre-la-parole-sur-le-web/ (Publié le 21 décembre 2017)
Les hommes n’ont pas conscience du sexisme ambiant dans le numérique: http://www.larevuedudigital.com/les-hommes-nont-pas-conscience-du-sexisme-ambiant-dans-le-numerique/ (Publié le 21 décembre 2017)
Une femme est plus facilement critiquée qu’un homme: http://www.larevuedudigital.com/les-femmes-sont-trop-souvent-la-cible-de-critiques-gratuites/ (Publié le 21 décembre 2017) - « Y a-t-il des femmes sur Internet ? » (Le figaro, 2018). https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2018/04/27/32001-20180427ARTFIG00136-y-a-t-il-des-femmes-sur-internet.php
- influence4you.comClassement des chaînes YouTube ayant le plus d’abonnés mis à jour chaque mois.
- La loi française pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes adoptée en 2014 punit les stéréotypes sexistes et les images dégradantes envers les femmes, notamment sur Internet.
- ToxicTwitter ou comment étouffer la voix des femmes (2018). https://www.amnesty.org/fr/latest/research/2018/12/rights-today-2018-violence-against-women-online/
- « Internet, un lieu hostile pour les femmes » (Le Figaro, 2018). https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2018/02/08/3200120180208ARTFIG00088-internet-un-lieu-hostile-pour-les-femmes.php
- https://www.lesinternettes.com/
- https://girlzinweb.com/a-propos/
- « Pourquoi les femmes sont devenues invisibles dans les métiers du numérique » (2018). https://imtech.wp.imt.fr/2018/03/08/femmes-dans-les-metiers-du-numerique/
- « Talents du numérique. Chiffres clés : où sont les filles ? » https://talentsdunumerique.com/le-numerique-femmes
- Enquête Opinionway pour le forum ELLE Power Girl.
- Citation du professeure Chantal Morley (Institut Mines-Télécom), extraite de l’article « Pourquoi les femmes sont devenues invisibles dans les métiers du numérique » (2018). https://imtech.wp.imt.fr/2018/03/08/femmes-dans-les-metiers-du-numerique/
- « Rôles modèles » https://talentsdunumerique.com/le-numerique-femmes/elles
- Citation du professeure Chantal Morley (Institut Mines-Télécom), extraite de l’article « Pourquoi les femmes sont devenues invisibles dans les métiers du numérique » (2018). https://imtech.wp.imt.fr/2018/03/08/femmes-dans-les-metiers-du-numerique/
- « Lucille : “je dois répéter que je suis développeuse back-end pour que l’information passe” » (Sandrine Baslé, 2018). http://www.larevuedudigital.com/lucille-developpeuse-back-end-je-dois-le-dire-plusieurs-fois-pour-que-linformation-passe/
- « Rapport du CNNum : Accessibilité numérique, entre nécessité et opportunité » (février 2020). https://cnnumerique.fr/publication_rapport_accessibilite_numerique
- https://www.fun-mooc.fr/fr/cours/mixite-dans-les-metiers-du-numerique/
- https://syntec-numerique.fr/syndicat-professionnel-numerique/programme/femmes-numerique
- https://femmes-numerique.fr/
- « Un acteur fédérateur : la fondation Femmes@numérique », https://talentsdunumerique.com/le-numerique-femmes/acteurs
- Citation du professeure Chantal Morley (Institut Mines-Télécom), extraite de l’article « Pourquoi les femmes sont devenues invisibles dans les métiers du numérique » (2018). https://imtech.wp.imt.fr/2018/03/08/femmes-dans-les-metiers-du-numerique/
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