François Cazals, professeur affilié à HEC, présentait lundi 28 septembre 2015 des éléments de réflexion sur le thème « Des big data au big business » lors d’une conférence Big Data à HEC.
De plus en plus de données
Nous avons de plus en plus de données, mais ce sont principalement des données non-structurées. En effet, 88% de la donnée n’est pas structurée. Le rythme des données va vers plus de vitesse, de volume et de variété. Par exemple, sur Google existent 1 milliard de sites et 1 000 milliards de pages. Facebook a 1,6 milliards d’inscrits et y sont produits 4,75 milliards de contenus par jour.
La révolution de l’Internet des objets est bien en marche, avec comme prévisions environ 80 milliards d’objets connectés en 2020, ou 10 objets connectés par personne, selon IDATE, donc encore plus de données produites.
Or, les données seules ne valent rien.
À quoi sert la data ?
L’analyse de la data permet :
- Une analyse descriptive : explication du phénomène
- Une projection : simulation de tendances
- Une analyse prédictive : conséquences du phénomène
- Une optimisation : améliorer les résultats
L’analyse de la data permet donc de comprendre des phénomènes, afin de prévoir, de décider, et enfin d’agir et de contrôler.
Cela est le cas autant au sein de la société, que dans l’économie et dans l’entreprise.
Utiliser les données pour leur donner de la valeur
Les usages des données permettent une prévision/prédiction, une prévention, et une personnalisation.
Donner du sens aux données aboutit à de l’information.
Donner du sens à cette information aboutit à de la connaissance.
Donner du sens à la connaissance aboutit à de la compétence.
La donnée se transforme en information lorsqu’elle est communiquée à un être humain capable de l’interpréter.
La connaissance est l’information interprétée, mise en relation avec d’autres informations.
Une fois la connaissance intégrée, une action peut être réalisée de manière réfléchie et intentionnelle.
Par conséquent, tout ce processus d’analyse des données aboutit à des actions pensées et fruit d’une véritable réflexion.
À la question « Les données sont-elles le nouveau pétrole ? », tout semble aller dans le sens d’une réponse affirmative, à une condition : leur analyse.